Vidéos en ligne, nouveaux usages et impacts sur environnement

Récemment, lors d’un travail de veille, j’ai lu dans la même journée 2 articles qui m’ont interpellés. L’un traitait des usages changeants de la vidéo en ligne, impliquant une augmentation exponentielle de sa consommation, et l’autre traitait de l’impact écologique des vidéos en ligne.

La vidéo en ligne, nos usages changent

Les vidéos en ligne sont particulièrement consommée par les internautes. Plus de contenus, plus de supports pour les regarder, la vidéo en ligne ne semble pas perdre en vitesse.

Le nombre d’internautes consommant des vidéos en ligne augmente, tout comme la durée des visionnages. En effet, Google estime même la croissance de visionnage de vidéo en ligne de 28% depuis 1 an.

En parallèle, on constate que les gens ne consomment plus du tout la télévision au profit des vidéos en ligne : plateformes de streaming, YouTube, etc. YouTube notamment représente 250 millions d’heures de visionnage sur un écran de TV par jour ! Sans compter Netflix qui représente 73% de la part des audiences mensuelles des vidéos en ligne.

Pour synthétiser, la vidéo en ligne est aujourd’hui un geste commun et habituel qui surpasse même des usages comme regarder la télévision. A présent, on regarde des vidéos en ligne en toutes circonstances et même pour remplacer la consommation télévisuelle. Si on constate une augmentation massive de ce format, ce n’est visiblement pas près de ralentir. Néanmoins, depuis quelques jours, nous entendons beaucoup parler des impacts environnementaux des vidéos qui représenteraient 1% des émissions de gaz à effet de serre.

Le visionnage de vidéo représente 80% du trafic internet annuel.

La vidéo en ligne, un coût écologique important

Dans un précédent article, nous avions évoqué la sobriété éditoriale. A la fois afin de se concentrer sur soi et la qualité de son contenu sans entrer dans un rythme frénétique de production. Mais également parce que la production de contenu sur internet à une incidence réel sur l’environnement. Les coupables ? Vidéos à la demandes, films, séries, vidéos YouTube et toutes celles que l’on trouve sur les réseaux sociaux.

Bien que le web soit aujourd’hui encore considéré comme immatériel, il existe bel et bien physiquement. Non, ce n’est pas une forme de magie. On prend également conscience de sa consommation énergétique mais on sous estime, bien souvent, son coût écologique. Le récent rapport “The Shift Project” nous annonçait d’ailleurs que 10h de contenu vidéo HD contiendrait plus de données que l’intégralité des articles anglais texte de Wikipédia.

En effet, en tant que marketeurs, nous avons conscience de l’intérêt des vidéos en ligne et de leur efficacité au sein de certaines stratégies. Néanmoins, il est possible pour nous de créer du contenu de façon raisonnée et respectueuse de l’environnement. Notamment en s’interrogeant sur nos véritables intentions et en ralentissant le rythme de contenu vidéo produit pour peut-être aussi produire du contenu de meilleure qualité.

Le rapport The Shift Project nous annonce également que sur ce même rythme, le numérique pourrait représenter 7% des émissions mondiales de CO2 en 2025, soit presque autant que les voitures actuellement.

Ce que l’on peut faire ?

Comme nous vous le conseillions dans notre article sur le Slow Content, ralentissez. La vidéo est l’un des supports qui fonctionne le mieux sur les réseaux sociaux, il est aussi de plus en plus plébiscité sur de nombreux sites web. Pour contrôler cet impact sur la planète, il faudra donc arbitrer que ce soit au niveau de notre consommation personnelle de vidéo mais également des vidéos que l’on décide de produire. A vous d’estimer quel contenu est le plus essentiel pour vous et dans quelle quantité.

Néanmoins, avant de créer du contenu vidéo, nous vous invitons véritablement à vous poser ces quelques questions :

  1. Le contenu que je compte produire va-t-il véritablement venir nourrir ma communauté ?
  2. Où vais-je le publier exactement ?
  3. Comment puis-je faire du contenu court et pertinent ?

Dans vos réponses à ces questions, gardez à l’esprit qu’il est important de porter une intention à la priorisation des usages afin de garder un effet positif sur l’internaute qui visionnera votre potentielle vidéo. Positionnez-vous de manière empathique avec l’internaute et associez ce raisonnement à des pratiques écologiques comme réduire la durée de vos vidéo, leur taille ou encore choisir avec soin les meilleurs leviers de diffusion.

Globalement, nous vous suggérons également de réduire le poids de vos vidéos, notamment grâce à ce petit tuto de The Shit Project.

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