Le Slow Content : entre écologie et courage d'être soi

Aujourd’hui, le web déborde de contenu en tous genres. On entend parler de beaucoup de termes un peu barbares comme “l’infobésité”, le “snack content” ou encore la “junk information”. Les marques ressentent le besoin de s’exprimer et de le faire souvent, en oubliant parfois que la volonté première consiste à : transmettre une information utile, être lu, écouté, compris, etc.

Pendant que vous lirez cet article, 20 millions de contenus seront partagés sur Facebook et 2 millions sur Twitter.  60% d’entre eux ne seront pas lus par les diffuseurs.

La production de contenu aujourd’hui

Vous n’êtes pas sans savoir que tout s’accélère; la data est reine et nous courrons tous après les “top requêtes” Google. Cela induit donc que les contenus produits sur le Web sont de plus en plus fades, mous et sans surprises. Les marques et les entreprises ne prennent plus le temps d’ajouter de leur personnalité ou de leurs propres valeurs dans les contenus qu’ils produisent. On cherche à tous prix à occuper de l’espace, quitte à devenir incompréhensible et parfois indésirables. Parfois, notre propension à créer des contenus est motivée par les moteurs de recherche et non plus pour le lecteur.

Bien sûr, il n’est pas question de se désintéresser totalement des contenus éphémères type stories ou des conversations mais plutôt de prendre le temps d’observer ses propres enjeux hors du flux interrompu de contenu déferlant sur la toile.

 

Le slow content, c’est quoi ?

Le slow content fait de plus en plus d’adepte, mais peut-être n’êtes vous pas du tout familier avec cette tendance. Il s’agit de réintroduire de la lenteur et du sens aux contenus que l’on produit. Il fait écho à tous les nouveaux modes de consommation plus centrés sur l’humain et la nature, qui se répandent chaque année. A présent, on associe le “slow” à la mode, au design, au journalisme ou à notre mode de vie général (slow life).

La tendance du slow content se veut profondément identitaire. C’est-à-dire que c’est du contenu qui reflète directement qui vous êtes et toute la singularité de votre entreprise.

Le slow content s’inscrit également dans une démarche écologique en allant vers la sobriété numérique. Dans cette démarche, de nombreuses initiatives appellent à la modification des comportements sur Internet, notamment #onestpret qui a collaboré avec des YouTubeurs pour défier les abonnés de changer leurs comportements en faveur de la planète.

Les consommateurs réclament l’honnêteté. L’authenticité vous permet de tisser des liens plus forts avec votre audience. Vous inscrire dans une démarche de slow content, c’est aussi avoir le courage d’être soi et de puiser dans votre raison d’être, vos convictions et votre histoire. Vous devrez donc faire un vrai travail d’introspection pour faire émerger une identité éditoriale distinctive et forte.

 

Comment ralentir et donner du sens ?

Il parait tellement compliqué de ralentir dans notre société actuelle, dans laquelle tout change perpétuellement. C’est finalement plus simple d’observer ce qu’il se passe autour de soi pour se recentrer sur son ADN propre d’entreprise.

  1. Prenez le temps d’observer attentivement ce qu’il se passe autour de vous sur votre secteur d’activité : concurrence, attentes des internautes, de vos clients, etc. Arrêtez-vous également sur les milliers de contenus déjà produits, cela vous évitera de retomber dans la production de contenu fades. Cette phase d’observation vous permettra de ralentir et de faire le point sur vos propres valeurs et de la manière dont vous pourrez les transmettre via votre stratégie éditoriale.
  2. Affirmez-vous ! Nous vous conseillons donc de créer du contenu fortement identitaire et de ne pas aborder tous les sujets de votre secteur vus et revus. Posez-vous des questions quant à vos formats de contenus et aux sujets à traiter. Cherchez à savoir si une thématique sur laquelle vous avez envie de parler peut offrir une meilleure expérience éditoriale, en explorant un sujet plus en profondeur, par exemple. N’hésitez pas à modéliser une arborescence détaillée de ce que vous imaginez pour votre stratégie de slow content. Ainsi vous aurez une vue plus macro de vos contenus et de comment les rendre cohérents avec votre ADN d’entreprise.
  3. Pensez durable ! A l’instar des contenus très éphémères que l’on trouve aujourd’hui dans nos flux, proposez du contenu à forte valeur ajoutée mais surtout durable. Proposez une expérience riche avec votre contenu dans un format innovant.

 

En définitive, le slow content est donc une alternative à la production de contenu en masse pour aller vers une vision de contenu plus raisonnée, utile et durable.

Si vous envisagez de vous lancer dans le slow content et que vous ne savez toujours pas comment vous y prendre :

 

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