Quelles tendances e-commerce 2025 vont marquer la fin de l’année ?

14.07.2025  • Ludovic Lacaze

Chaque début d’année, les prédictions fusent. IA, live shopping, marketplaces, durabilité… Les tendances e-commerce 2025 ont été largement annoncées. Mais six mois plus tard, qu’en reste-t-il vraiment ?

Chez Spiriit, on accompagne chaque jour des marques, des distributeurs et des réseaux spécialisés. Et à force de voir passer des briefs, des projets et des discussions stratégiques, on commence à voir se dessiner les priorités des e-commerçants.

Alors à mi-parcours, on fait le tri.

Voici les tendances qui tiennent leurs promesses… et celles qui peinent à s’imposer.

3 tendances e-commerce 2025 qui se confirment et s’accélèrent

1. L’IA s’installe dans le parcours d’achat

On l’avait vu venir dès 2024… mais en 2025, c’est confirmé : l’intelligence artificielle n’est plus un sujet de prospective, elle fait désormais partie des outils concrets de l’e-commerce. Et cette transformation se joue à plusieurs niveaux.

1. L’IA conversationnelle devient un moteur de conversion

L’IA ne se contente plus de répondre : elle propose, contextualise, convertit, particulièrement via :

  • des assistants conversationnels intégrés aux plateformes comme Shopify ou Magento, permettant une navigation naturelle
  • des agents d’achat IA, qui n’attendent plus de déclencher un visiteur. Ils le guident jusqu’au panier, comme le fait Juliia, notre IA conversationnelle.

Un bon exemple : Shopify, dans sa Summer ’25 “Horizons” edition, a annoncé une série de nouveautés majeures autour de l’IA, avec un objectif clair : simplifier le quotidien des e-commerçants.

Parmi elles, Sidekick, l’assistant intelligent intégré à Shopify, franchit un cap :

  • Il gère des commandes vocales, y compris sur mobile
  • Génère des visuels à la volée depuis l’interface
  • Rédige automatiquement les fiches produits sur simple consigne
  • Et propose des analyses business directement basées sur vos données de vente

2. L’émergence des agents d’achat… comme ChatGPT

Autre signe fort : ChatGPT lui-même est devenu un point d’entrée vers les produits.

Depuis début 2025, OpenAI intègre des recommandations d’achat directement dans ChatGPT (catégories mode, électronique, maison…). Ces résultats ne sont pas sponsorisés, mais générés en fonction de la structure du site, des fiches produits et de leur accessibilité aux moteurs conversationnels.

En clair : ce que vous structurez bien sur votre site aujourd’hui peut apparaître demain dans un moteur comme ChatGPT, sans passer par une campagne média.

C’est une bascule forte : les marques doivent désormais penser leur SEO aussi pour les IA.

On ne parle plus seulement de positionner son site sur Google, mais de s’assurer qu’il soit compris – et utilisé – par des agents intelligents.

3. Une attente croissante côté clients

Selon une étude Adyen, publiée en mai 2025 relayée par Siècle Digital, 31 % des Français ont déjà utilisé l’IA pour réaliser un achat, et 42 % supplémentaires se disent prêts à sauter le pas.

Autrement dit : près de trois quarts des consommateurs français sont déjà exposés à ce type d’interactions, ou ouverts à les adopter.

Ce que les utilisateurs recherchent :

  • des suggestions automatisées mais personnalisées,
  • la possibilité de poser une question et d’obtenir une réponse immédiate,
  • et un parcours plus fluide, sans friction, sans avoir à fouiller un site.

Et ils ne veulent plus que ce soit une exception. Ils attendent que ce soit natif, bien fait… et utile.

Ce n’est pas encore le cas de tous les marchés, ni de toutes les marques. Mais la courbe est nette. Ce qui était encore “futuriste” il y a deux ans est en train de devenir un nouveau standard, à condition d’en garder la maîtrise – technologique, UX, et business.

🚀 En résumé

En 2025, l’IA conversationnelle n’est plus un effet d’annonce : c’est un levier de performance. Avec Shopify qui intègre des agents IA directement dans son écosystème, ChatGPT Shopping en croissance, et des outils comme Juliia déployés sur le terrain, le parcours e-commerce devient plus fluide, plus intelligent, plus rentable.

2. L’expérience omnicanale devient un vrai levier business

Longtemps évoquée comme un “plus” ou une “tendance à suivre”, l’omnicanalité est devenue en 2025 un incontournable pour un e-commerce performant. Plus qu’un simple alignement entre les canaux, elle devient un vecteur de différenciation et de rentabilité.

Et ce, pour une raison simple : les consommateurs ne font plus la distinction entre boutique physique, site web ou réseau social. Ils veulent une expérience unifiée, fluide, cohérente – peu importe où ils achètent.

1. Un enjeu concret de compétitivité

En 2024, 50 % des Français effectuent leurs courses à la fois en magasin et en ligne au moins une fois par an, et 34 % le font chaque mois.
Source : Sogec Marketing.

Ce comportement hybride n’est plus marginal : il redéfinit les standards de l’expérience d’achat.

Résultat : les marques et distributeurs n’ont plus le choix. Pour répondre à ces nouveaux usages, l’omnicanalité devient incontournable.

Mais au-delà de l’expérience client, c’est aussi un levier de compétitivité : en unifiant les canaux, les données et les parcours, les enseignes peuvent :

  • optimiser leurs coûts logistiques,
  • mieux connaître leurs clients,
  • et renforcer leur rentabilité dans un contexte de forte pression sur les marges.

2. Shopify POS en tête de file

Shopify joue un rôle clé dans cette dynamique avec son outil Shopify POS (Point Of Sale), qui permet de gérer les ventes en boutique physique dans le même environnement que la boutique en ligne.

👉 Concrètement, cela signifie :

  • une base client et des stocks unifiés,
  • des promotions synchronisées entre le site et les magasins,
  • une expérience de vente en magasin aussi fluide qu’en ligne.

Et les résultats sont là : la marque Filling Pieces, après avoir déployé Shopify POS, a constaté une hausse de 25 % du panier moyen en boutique.

3. Des bénéfices immédiats… et visibles

Les entreprises qui adoptent une stratégie omnicanale bien structurée constatent :

  • une augmentation du panier moyen (jusqu’à +20 % selon Shopify),
  • une baisse du taux d’abandon en magasin (boost des ventes en magasin de +40%)
  • une fidélisation plus forte grâce au suivi centralisé.

Exemples courants :

  • Un client commence son panier en ligne, le finalise en boutique.
  • Une promo lancée sur le site s’applique automatiquement en caisse.
  • Les conseillers magasin ont accès à l’historique d’achat en ligne pour mieux orienter les clients.

4. Ce que ça change pour les équipes

L’omnicanalité ne concerne pas que le client final. Elle transforme aussi la manière de piloter l’e-commerce :

  • Moins d’outils cloisonnés, plus de visibilité globale.
  • Des indicateurs unifiés (ventes, retours, stocks…).
  • Une expérience plus fluide pour les équipes en boutique.

Ce n’est plus juste un sujet de DSI. C’est devenu un projet métier qui implique marketing, logistique, ventes… et transforme le quotidien opérationnel.

🚀 En résumé

En 2025, l’omnicanalité n’est plus un “bonus” : c’est un pilier de performance. Shopify le comprend parfaitement avec son écosystème POS unifié. Les marques qui tirent leur épingle du jeu sont celles qui savent relier leurs canaux, leurs équipes et leurs données, pour proposer un parcours client fluide… et rentable.

3. La performance au cœur des priorités

En 2025, la question n’est plus “comment innover” — mais “qu’est-ce qui fonctionne vraiment”. Dans un contexte de hausse des coûts d’acquisition, d’inflation des attentes clients, et de saturation des canaux, les marques recentrent leurs projets sur la performance.

1. Moins de refontes “esthétiques”, plus de résultats mesurables

Pendant longtemps, beaucoup de projets e-commerce étaient guidés par des refontes design, une volonté de moderniser ou de s’aligner sur les codes d’une marque. Aujourd’hui, les briefs ont changé.

👉 Ce que les marques attendent en 2025 :

  • un impact direct sur le taux de conversion, le panier moyen, le coût d’acquisition,
  • une vision pilotée du site, avec des KPI lisibles et actionnables,
  • des tests réguliers (A/B, heatmaps, tunnels…) pour ajuster ce qui compte vraiment.

L’obsession n’est plus la refonte parfaite. C’est le pilotage efficace.

2. Le CRO (Conversion Rate Optimization) passe en première ligne

Autrefois perçu comme une cerise sur le gâteau, le CRO est devenu une brique essentielle des stratégies e-commerce.

Selon BigSur, les sites qui intègrent une démarche CRO voient un retour sur investissement moyen de 223%.

Ce sont souvent des gains progressifs, mais cumulatifs : un meilleur wording, un champ retiré du formulaire, une animation supprimée… et c’est l’ensemble du parcours qui s’améliore.

Le CRO, c’est aussi une culture produit : poser des hypothèses, tester, apprendre. Et surtout, ne jamais supposer à la place des utilisateurs.

3. Des outils plus accessibles, et mieux intégrés

Sur Shopify comme ailleurs, les outils d’analyse, de personnalisation et d’optimisation ne cessent de s’enrichir :

  • Shopify Analytics offre désormais une meilleure visualisation des taux de sortie, des entonnoirs et des performances par segment ;
  • des apps comme Convert, Lucky Orange ou Hotjar permettent de visualiser les comportements en temps réel et d’ajuster les pages critiques sans passer par une refonte complète.

Ces outils ne sont plus réservés aux data analysts ou aux grandes DSI : ils sont devenus des leviers du quotidien, accessibles aux équipes marketing ou e-commerce.

4. Une logique de pilotage global

Ce recentrage sur la performance ne se limite pas au site : il touche toute la chaîne e-commerce.

👉 Ce que cherchent les marques :

  • des tableaux de bord unifiés,
  • des cycles plus courts entre les décisions et les tests,
  • et des partenaires capables d’accompagner la prise de décision, pas seulement l’exécution technique.

🚀 En résumé

En 2025, la performance est redevenue la boussole. Ce ne sont pas les fonctionnalités les plus innovantes qui font la différence, mais celles qui délivrent un résultat clair : mieux vendre, mieux convertir, mieux piloter.

3 tendances e-commerce 2025 qui peinent à décoller

1. Le live shopping, toujours en attente d’un vrai usage

Le live shopping a fait l’objet d’un véritable engouement médiatique : entre streaming et commerce, certains voyaient déjà ce format comme la prochaine grande révolution de l’e‑commerce. Pourtant, à mi‑2025, la réalité est plus nuancée : le live shopping progresse… mais reste loin d’être généralisé en France.

Un engouement incontestable…

D’après EcommerceMag x Whatnot, la France a connu une hausse de 650 % du nombre de vendeurs sur les plateformes de live shopping en 2024, avec 1,3 million d’heures de visionnage cumulées.

Les plateformes sociales comme Facebook, Instagram et TikTok intègrent progressivement des fonctionnalités de livestream shopping, renforçant l’attractivité du format.

Mais un usage qui reste limité

Si l’effet volume est réel, l’usage reste circonscrit. D’après McKinsey, seuls 5 à 7 % des utilisateurs en Europe (contre 57 % en Chine) ont utilisé le live shopping régulièrement.

Même si les chiffres progressent, le format reste plus performant dans certaines verticales que d’autres :

  • la mode, la beauté, l’alimentation tirent clairement leur épingle du jeu
  • les secteurs B2B ou techniques restent en retrait

Autre point à noter : le live fonctionne à condition de maîtriser trois facteurs clés :

  • Une audience engagée (via réseaux sociaux, newsletter ou influence)
  • Un contenu court, rythmé et incarné
  • Une intégration fluide à la plateforme e-commerce (qui n’a pas proposée par toutes les solutions)

Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ?

Le live shopping est clairement une source d’innovation intéressante, mais il ne s’adresse pas à tous les acteurs, ni dans tous les contextes. Il reste un format exigeant : il faut scénariser, produire, diffuser… et engager.

Aujourd’hui, on identifie quatre grands profils qui parviennent à en tirer parti :

  • Les early adopters B2C, souvent des DNVB ou des marques e-commerce agiles, qui testent le format pour se différencier ;
  • Les retailers omnicanaux, qui utilisent le live pour créer du lien entre boutique physique et présence digitale ;
  • Les grandes marques, qui bénéficient déjà d’une communauté fidèle et structurée, prête à se connecter à heure fixe ;
  • Et de plus en plus, les marques qui collaborent avec des influenceurs, en s’appuyant sur leur communauté engagée pour générer de l’audience, de l’interaction et de la crédibilité.

Dans tous les cas, le succès du live ne repose pas sur la techno, mais sur l’audience. Lancer un live shopping sans communauté construite ou sans relais d’influence est souvent risqué, voire inefficace.

2. Le métavers, resté au stade expérimental

Le métavers a longtemps été présenté comme la prochaine révolution du digital : univers immersifs, avatars achetant dans des boutiques 3D, nouveaux formats de storytelling… Mais à mi-2025, il faut l’admettre : l’essor du métavers concerne surtout l’univers du gaming, bien plus que le e-commerce classique.

Côté jeux, les chiffres sont impressionnants. Des plateformes comme Roblox ou Fortnite rassemblent des centaines de millions d’utilisateurs actifs chaque mois. Et près de 8 utilisateurs sur 10 y ont déjà réalisé des achats (objets virtuels, skins, accessoires). Le métavers existe donc bel et bien – mais dans un monde où les produits sont eux aussi virtuels.

Du côté du commerce physique ou des marques traditionnelles, les freins restent nombreux :

  • Freins technologiques et d’usage : les casques de réalité virtuelle sont encore trop chers, trop encombrants, et pas adoptés par le grand public. Sur mobile, l’expérience est souvent réduite et loin d’être immersive.
  • ROI incertain : rares sont les marques ayant prouvé un retour sur investissement réel. La majorité des expérimentations restent ponctuelles, coûteuses et difficiles à mesurer.
  • Investissements lourds : concevoir un espace 3D, le peupler en produits physiques, l’animer avec du contenu engageant et une communauté demande un temps, un budget et des expertises spécifiques que peu de marques peuvent mobiliser.

🎯 En résumé : le métavers reste une piste prometteuse, mais encore très expérimentale pour l’e-commerce. Aujourd’hui, c’est surtout un terrain d’exploration pour les marques qui ont déjà une maturité digitale élevée… et les moyens de se projeter à long terme.

3. Tendance e-commerce 2025 : le social commerce émerge… mais doucement en France

Acheter depuis Instagram, TikTok ou Facebook : l’idée séduit, les investissements des plateformes sont réels, et certaines marques s’y engagent déjà. Pourtant, à mi-2025, le social commerce reste un canal émergent, encore loin d’être pleinement maîtrisé ou généralisé en France.

Une dynamique mondiale bien réelle

À l’échelle mondiale, le social commerce représente un marché estimé à 688 milliards de dollars en 2024, avec des prévisions à plus de 3 trillions de dollars d’ici 2028. Les plateformes sociales comme TikTok, Meta, Pinterest, multiplient les fonctionnalités d’achat intégré, et les consommateurs, en particulier les jeunes, y sont de plus en plus sensibles.

En France, le social commerce progresse… mais reste modéré : 31 % des Français ont déjà acheté via un média social. Ce qui signifie que la majorité des consommateurs n’ont pas encore intégré ce réflexe dans leur parcours d’achat. Pour beaucoup, ces canaux restent avant tout des espaces de découverte ou d’inspiration.

Un canal encore difficile à exploiter

Même avec le lancement de TikTok Shop en mars 2025, peu de marques françaises en font un canal prioritaire. Pourquoi ?

  • Parce que le parcours d’achat reste souvent fragmenté entre inspiration, clic, redirection et paiement.
  • Parce que les audiences sont plus engagées que réellement acheteuses, surtout hors des secteurs beauté, mode ou food.
  • Et parce que l’intégration technique (catalogue, paiement, tracking) est encore peu fluide pour la majorité des e-commerçants.

En résumé

Le social commerce avance, mais de manière progressive. En France, il est encore loin d’être la norme autant qu’un accélérateur de ventes, même si 31 % l’ont déjà adopté. Pour 2025, c’est clairement une opportunité à creuser, mais pas encore une solution mature à intégrer en première ligne.

Ce qu’on retient de cette première moitié 2025

À mi-2025, l’e-commerce évolue vite… mais pas toujours là où on l’attendait. Certaines tendances annoncées comme majeures se confirment et s’accélèrent (IA, omnicanalité), tandis que d’autres avancent de façon plus silencieuse (CRO), et que certaines restent encore à l’état d’expérimentation (métavers, live shopping, social commerce).

Mais au fond, ce que révèle cette première moitié d’année, c’est une chose : les marques ne cherchent plus à suivre les tendances. Elles cherchent à relever les bons défis. À créer de la valeur, là où elle compte vraiment.

  • De la valeur pour leurs utilisateurs, via des parcours fluides et utiles.
  • De la valeur pour leurs équipes, avec des outils qui se pilotent.
  • Et de la valeur business, mesurable et durable.

Chez Spiriit, c’est exactement cette approche qu’on défend : replacer la performance, la maîtrise technique et l’intelligence métier au cœur des projets e-commerce.

Que ce soit via des plateformes solides (Shopify, Magento, Hyvä…), des intégrations SI, des logiques CRO ou des assistants IA comme Juliia, notre conviction est simple : la meilleure tendance, c’est celle qui marche pour vous !

Vous avez un projet e-commerce, une idée, ou juste besoin d’y voir plus clair ? On en discute quand vous voulez.

Directeur conseil
Directeur conseil chez Spiriit, j'accompagne depuis prêt de 15 ans des clients sur leurs choix stratégiques (organisation d'entreprise, optimisation métier...) et technologiques (architecture technique, optimisations des flux ...). De la définition de leur besoin à l'optimisation de leurs plateformes je suis à leurs cotés au quotidien.
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